Quels sont les pays et les secteurs qui écrivent le mieux du contenu ?

Si les Etats-Unis ont déjà la réputation d’être des précurseurs en matière de marketing de contenu, c’est surtout en lien avec leurs compétences stratégiques. En ce qui concerne la rédaction de contenu, les USA ne font pas mieux que l’Europe. Et une enquête du producteur de logiciels Acrolinx démontre que le niveau doit, de façon générale, encore augmenter.

 

Le Global Content Impact Indice d’Acrolinx, un fournisseur de logiciels de contenu, est basé sur une étude effectuée pendant les premiers mois de 2015. L’entreprise a utilisé l’analyse linguistique pour étudier 150.000 pages web de 340 entreprises réparties dans le monde entier (dans 31 pays). Soit l’analyse de 20 millions de phrases et de 160 millions de mots. Acrolinx a utilisé ces données pour élaborer un indice d’impact et c’est une technique qui ne s’improvise pas. Les médias classiques utilisent, eux aussi, un baromètre d’impact pour se faire mesurer sur le plan commercial. Cette étude-ci n’est toutefois pas un baromètre d’impact. Mais alors, de quoi s’agit-il ? Avant de commenter les résultats, nous allons examiner la façon dont Acrolinx analyse le contenu pour bien comprendre ce que l’entreprise mesure réellement.

 

Ne dites pas impact mais qualité

 

Mesurer l’impact a certainement un avantage commercial à long terme, mais pour le moment, c’est surtout un bon indicateur du niveau de maturité des marchés et des secteurs sur le plan du marketing de contenu.

 

Il y a une raison à cela : pour le moment, Acrolinx interprète encore l’impact de façon relativement limitée. Ils partent du principe que les entreprises qui ont un contenu clair et de bonne qualité linguistique génèrent automatiquement plus d’impact. Jusqu’à présent, Acrolinx n’a pas mesuré le véritable impact (en termes de ventes et d’image). Chez Acrolinx, l’impact est donc surtout « l’impact possible » et les résultats d’impact doivent plutôt être considérés comme une indication de la qualité du contenu que l’entreprise a analysé.

 

Ne dites pas impact mais capacité rédactionnelle

 

Le concept de qualité est évidemment élastique. En soi, le contenu qualitatif est avant tout un contenu qui correspond aux besoins de votre groupe cible. Mais Acrolinx n’analyse pas ce choix-là non plus. Son logiciel se base sur des meilleures pratiques et des règles pour mesurer les résultats du contenu sur le plan de la grammaire, du style et de l’intelligibilité. Ce sont effectivement des conditions essentielles pour la qualité, mais vous pouvez écrire un texte qui obtient un résultat de 100% sur ces trois variables sans pour autant correspondre à ce que vos lecteurs recherchent. La question essentielle à laquelle répond cette étude est « dans quelles régions et quels secteurs les créateurs de contenu écrivent-ils le contenu le plus correct sur le plan linguistique ? » Cela ne correspond pas tout à fait aux promesses de l’étude mais il s’agit néanmoins d’une question intéressante. Non parce que nous aimons les compétitions mais parce que cela parle effectivement de l’importance qu’a pris le contenu dans un pays ou un secteur.

 

Et donc, qui écrit le meilleur contenu ?

 

Si nous posons la question de façon aussi précise, nombreux sont ceux qui placeront automatiquement les Etats-Unis en tête de peloton. Or sur ce plan, l’étude est surprenante : affirmer que les USA sont les meilleurs relève dans ce cas-ci du mythe. Sur un score de 100, Acrolinx a évalué que 72 est un score qui correspond au minimum olympique (en ce qui concerne la qualité linguistique). Pratiquement aucune région (à l’exception de quelques petits marchés en Océanie) n’atteint ce résultat et les USA ne sont certainement pas mieux classés que le reste du monde. Les USA obtiennent 70,2, exactement le même résultat que l’Allemagne par exemple, qui est le leader en Europe. L’Amérique du Nord et du Sud obtiennent ensemble 69,5, l’Europe et le Moyen-Orient 69,8. Il n’existe malheureusement pas de résultat pour la Belgique. Acrolinx fait toutefois une distinction intéressante par secteur. La vente au détail est le seul à passer la barre de 72 (73,2), tandis que la mode et les technologies B2B se situent juste en-dessous (71,3 et 71,2). Ce n’est pas surprenant car ces secteurs sont soit convaincus de l’importance du contenu (entreprises de technologies B2B), soit proches de l’instant de l’achat en raison de leur business model (vente au détail).

A propos de la promotion de contenu d’Acrolinx

 

Voici, en prime, une petite leçon sur la promotion de contenu : comme nous l’avons dit, l’étude d’Acrolinx n’est pas totalement neuve mai,s depuis son lancement le 1er avril, elle n’a pas suffisamment été mise en valeur. Ils doivent l’avoir compris chez Acrolinx puisqu’ils ont décidé d’embarquer avec le célèbre Content Marketing Institute de Joe Pulizzi, entre autres. Ces derniers ont envoyé cette semaine un mail partenaire qui fait la promotion de l’étude et propose un lien vers la page sur laquelle vous pouvez télécharger le rapport de l’enquête en échange de vos données. Comme l’un des champs n’acceptait pas notre adresse mail, il nous a suffi d’ajouter un seul terme de recherche pour trouver le PDF de l’étude disponible gratuitement sur le site d’Acrolinx. L’étude remonte à six mois et n’est pas neuve, comme s’y attend instinctivement l’abonné à la lecture du mail partenaire. Il y aurait donc aussi des choses à dire sur cette façon de faire de la promotion, mais le rapport de l’étude est convaincant et mérite donc notre attention. Ou comment un contenu de qualité finit toujours par se frayer un chemin…

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